L'amour en Zone inondable

Février 2023

200 pages 

Broché 16 €

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Après une rupture sentimentale Blanche, auteure reconnue de plusieurs romans, s'installe en Normandie et s’isole pour écrire. En panne d’inspiration, elle surfe sur le net et fait la connaissance d’un certain Samuel, amoureux de la littérature et des femmes. Mais au pays des hautes falaises, Blanche va faire une troublante rencontre en la personne de Martin Hamel, un médecin au passé compromettant. Tout en enquêtant sur son passé, elle surveille la femme qu’il aime Lilli, la belle artiste peintre. Sur la côte, un étrange messager s’intéresse de près à l’auteure et à son livre : c’est Julien, 20 ans, simple d’esprit, jardinier, homme à tout faire. grâce à ses informations, Blanche se remets à écrire. Mais très vite, elle se trouve emportée dans un récit qu'elle ne maîtrise plus. 

Dans le décor des falaises normandes, entre passion amoureuse, jalousie et folie meurtrière, la mécanique implacable du récit nous conduit dans des retranchements rarement explorés. L’écriture sensible et parfaitement maîtrisée s’attache à chaque personnage et fait de L’amour en zone inondable un véritable thriller psychologique, aussi haletant qu’émouvant.


Avis : 

"On rentre rapidement et aisément dans l’histoire grâce aux dialogues. On s’attache vite à Blanche intéressant "duel de plumes". Mélange entre réalité et fiction. Très prenant. La fin m’a impressionnée, époustouflant." Lydia T.

Extraits : 

"Certains couples pour durer, ont besoin de vérité et d’authenticité. Celui de Blanche et Ferdinand se nourrissait de mensonges. Ferdinand mentait à Blanche et Blanche se mentait à elle-même, pimentait sa vie terne par l’écriture de fictions sentimentales qu’elle publiait chaque automne avec une régularité de métronome. (...)

Dans sa chambre flotte une odeur particulière qui n’est pas celle des produits ménagers habituels. Ça sent le sel et la sueur aigre des blonds. Elle fait le tour de la pièce et découvre sur sa table, la signature de l’intrus, trois galets posés sur les derniers feuillets récemment imprimés. (...)

Le plancher du couloir grince, Martin songe qu’il y a peut-être quinze ans qu’il n’est pas monté au second. C’était l’étage des grands-parents et des enfants, puis Martin est parti et ses grands-parents sont morts, Natalie a continué quelque temps de peindre la mer en bleu gris puis en gris jusqu’à ne plus différencier sur sa toile l’élément liquide et le ciel. Tout a été emporté dans l’uniformité grise d’une tempête de mars. Dans la grande chambre aux deux lits jumeaux, Martin remonte le temps. Il se revoit assis à la table en bois près de la fenêtre. Il y a un trieur et quelques enveloppes, un pot à crayon en porcelaine et un petit coquillage avec lequel il joue tout en recopiant sa dictée. Ils sont là autour de lui, ils le guettent et soufflent dans son dos une présence sans reproche. Des odeurs, des images : La Farandole et ses secrets, l’urine, la biscotte et les larmes d’enfant, le mauvais café en poudre, les draps à fleurs usés et doux, le fauteuil à bascule près du piano désaccordé. Et cette voix toujours, injonction véhémente de femme fatiguée, à bout, vénéneuse ... (...)

Dès l’instant de sa rencontre avec Lilli, Martin sut qu’il allait l’aimer affreusement. Il ressentait déjà la douleur de cet amour fatal mais aussi la volupté de son propre abandon. Il lui semblait que toute sa vie passée n’avait été que le prélude de ce moment où le regard bleu de Lilli avait croisé le sien. Martin le raisonnable, Martin le tiède, tenait enfin son supplice, sa douleur. Il allait pouvoir expier, non seulement ses fautes anciennes, mais sa nature tout entière. En un regard Lilli le posséda intimement. Comment avait-il fait pour ne pas la rencontrer plus tôt? "