La couleur des jours

La couleur des jours, entièrement illustré par des aquarelles ou des gouaches de l’auteure, est un recueil de textes pour la plupart inédits. 

Prose poétique explorant la question de l’écriture à laquelle s’ajoute le sens du voyage comme point de fuite. Avec le mot écrire comme fil rouge, l’auteure reprend avec constance le thème de sa posture d'écrivain, dissimulé ou au grand jour au milieu de la nature et des paysages. Au fil des pages et de ses pérégrinations, elle fait surgir les saisons, les sons, les textures avec l'omniprésence de la mer et de l'eau… Ses romans mais aussi sa jeunesse et sa famille hantent le livre tout comme le temps qui passe sans donner de réponse. Dans ce livre à l’écriture libre et musicale, les solitudes juxtaposées demeurent de constants viviers d'inspiration.

Février 2025



Broché 203 pages 24 €

Kindle 8,50 €


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Damas, le coeur oriental... page 29

Ce qui manque c'est le vent... page 11

Là-bas... page 18

"J’écris, enfin je crois, depuis toujours et pourtant je n’y arrive pas.

J’ai baptisé mon journal « la voie d’accès » mais je sais bien qu’il n’arrive nulle part. Un journal ne se publie pas, ça ne se fait pas. C’est une voie à sens unique dans laquelle l’auteur se délivre avant d’écrire autre chose. Un journal, c’est tabou et insignifiant comme une journée, misérable et grotesque comme la peur, le doute, les faux espoirs et la fatuité aussi.

Au fond l’écriture est avant tout une histoire de territoire, un lieu que l’on habite et que l’on défend - sa langue – dans le désordre parfois. Ecrire, c’est violent, doux, familier, étrange, terrifiant éprouvant, passionnel, raisonné et courageux. C’est la vie, mais celle d’à côté et bientôt il ne vous reste plus que ça, cet instant décalé où l’on écrit déjà dans sa tête avec sa sueur d’encre au front.

L’écriture est un territoire que l’on surveille et délimite tout en repoussant sans arrêt ses frontières. C’est le vide, l’attente, le guet, la veille, mais aussi l’épuisement, le relâchement, les mots qui se perdent. La trahison des nuits se mesure au jour, dans l’éclat de l’impitoyable lumière face à ce double qui vous fuit, se rapproche, vous séduit, vous emporte et vous abandonne sans cesse..." Ecrire


" Bavards pour taire l’essentiel, chacun cherche sa voix en protégeant ses sources et je leur ressemble, cultivant les secrets qui nous ont fait, les amplifiant, les détournant. Alors oui, pour parler d’eux, de moi, de qui j’étais, je revendique la fiction, son armure et l’ombre aussi, celle qui croît sous les grands arbres où l’on évoque les secrets à voix basse pour qu’ils prennent un peu l’air sans pour autant se dévoiler tout à fait." Famille à écrire


" Son visage d’écorché en surimpression sur la route jaune et noire où sa voix se perd dans l’ombre. Il photographie, parle et se raconte en conduisant, trace devant moi une vie de sang et de poussière, de pillage et d’oubli pour que je sois sa mémoire. Il m’offre une vie de chair à coucher dans un livre, à prendre comme seconde peau. ..." In the mood